Les grandes histoires ne finissent jamais.
 
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Une vague de chaleur se répand sur Sakushi et assèche plaines, champs et parfois même cours d'eau... Fuyez vers les ombres et courez vers les rares filets d'eau !
L'heure tourne, Armadon place ses cartes, la roue du Temps se met en route ; ces terres font un bond dans leur destin, et E'drid est toujours là pour les regarder.
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Quand ils s'approchent de Sancyria, les êtres "maléfiques" ou appartenant à des races considérées comme tel sont pris d'étourdissement, de vertiges et d'un effroyable besoin de fuite à l'instant même où ils entrent dans le halo de lumière.
Quand La Puissance se Déchaîne ! Aujourd'hui, nous discuterons avec un petit tas de cendres à propos des risques encourus lorsqu'on attaque un Mage avec un gourdin.
Si vous voulez un bon repas, cherchez un aubergiste. Trempez-le tout de même toute une nuit dans le lait avant, cela évacuera la crasse.
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 Une proposition

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Sofia E. Arbois
Noble

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Date d'inscription : 07/08/2015
Localisation : Ilos, dans l'archipel des Virides à l'Est de Solitude

Sofia E. Arbois

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MessageSujet: Une proposition   Une proposition EmptyLun 26 Oct - 21:31

Une proposition


Elle était restée longtemps devant la fenêtre. Réveillée aux aurores, elle avait observé le soleil dans sa lente ascension, écoutant attentivement les allers et retours de l'océan Ventdorient. Le château avait la particularité d'être situé au bord de la falaise Est de l'île, en son point le plus élevé. Les appartements la dame avaient la particularité de donner sur la façade Est et donc, sur l'océan; et ceci au plus grand bonheur celle qui les occupait.
Elle ne s'était pas habillée, avait ouvert la fenêtre et s'était installée à son siège, savourant une énième fois de pouvoir se lover parmi des coussins ouvragés aux couleurs chatoyantes. L'oiseau était vite apparu dans la chambre, exprimant son désaccord avec la chaleur de la pièce.

Quand les premiers bruits se firent entendre dans les couloirs, elle se leva et entreprit sa toilette quotidienne. Puis, elle choisit en jubilant ses vêtements, s'attardant sur les animaux dentelés à l'extrémité de ses manches et de son jupon. S'affairant devant le miroir, elle observa que chaque détail soit à sa place et vérifia que la robe choisie correspondait à son envie. Relevée à l'avant de sa jambe gauche, mauve ornée de fine dentelles noires et pliée en écharpe au niveau des épaules.
Satisfaite malgré l'ajout d'une pochette de cuir ceinturée, elle retint ses boucles écartées de son visage à l'aide de deux bijoux invisibles.
Enfin, elle enfila un paire de gants assortie et prit au bras une capuche qui lui couvrirait le buste. Un dernier coup d’œil au miroir pendant que sa moitié se posait sur son bras couvert et elle fût dans le couloir.

Elle marchait d'un pas vif sur les tapis moelleux, affichant un joyeux visage à ce nouveaux jour et saluant les domestique d'un signe de tête. Les domestiques traînaient derrière eux les odeurs de plats au sortir des fourneaux. Certains étaient chargés de grands plateaux sur lesquels s'entassaient le repas matinal exigé par les nobles de la cour. Lorsqu'elle en remarquait certains particulièrement en excès, elle ne pouvait réprimer une grimace. Ces corps malades qui hurlaient à chaque bouchées lui faisaient plisser le nez. Personnellement, elle ne se gavait pas, n'était pas vraiment gourmande et mangeait plus par nécessité. Manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Peut-être manquait-elle de goût? C'était peu important. L'oiseau lui partageait cet indifférence à la nourriture de façon moins prononcée. Il s'extasiait cependant devant le beauté de certains plats, certains gâteaux étaient des chefs d’œuvres à ses yeux.
Soudain, il s'envola et vint se poser sur l'épaule de Cléïce, leur signalant la présence de l'une et de l'autre. Cléïce était la domestique favorite des deux compère et elle sortait tout juste devant eux d'un appartement. Elle avait une peau doucement brunie qui contrastait avec ses vêtement de toiles claires, on devinait au premier abord qu'elle était née sur l'île et y avait toujours vécue au soleil. Elle favorisait les vêtements pratique, pas trop chauds ni trop encombrant: elle devait à tout moment pouvoir grimper à un citronnier pour pouvoir cueillie le fruit réclamé par une dame exigeante. A l'instant, elle paraissait essoufflée.


-Cléïce! Combien de fois t'ai-je répété de mieux te réarranger!?

La jeune femme se jeta sur la coiffe de la domestique, rangeant furtivement les mèches emmêlées dans un chignon rapide. En effet,


-Et ses joues! Cache moi ces joues rouges et ces yeux brillants. Tu finiras par te faire prendre.


-Je ne suis pas doué pour ça, voilà tout.

La domestique lui adressa un sourit complice avant de se sauver d'un pas rapide. Une autre affaire l'attendait sûrement ailleurs. Chassé de son perchoir, l'oiseau vint reprendre sa place sur le bras de sa moitié qui, couverte de la capuche, repartait déjà.

Le château avait été construit au bord de la falaise et protégeait entre ses remparts une chapelle. L'église et le monastère se trouvaient en ville, celle-ci s'étendant ensuite jusqu'à l'océan. L'île était donc une douce pente tout du long, le château au sommet, le port dans la partie basse: là où ils se rendaient. Le seigneur Arbois leur avait fait parvenir la date de son retour dans une longue lettre. Il y précisait qu'il avait une proposition à leur faire et n'en avait laissé entendre que du bien. Tout ce mystère avait attisé la curiosité de la jeune femme aussi s'était-elle réveillée tôt, impatiente de savoir. Maintenant, elle contemplait avec satisfaction les bateaux qu'on déchargeait. Ils étaient déjà arrivés, bien, elle n'aurait pas à attendre plus. Il ne lui restait qu'à le trouver parmi la foule de marins. Elle ne mit pas longtemps à apercevoir sa haute silhouette enveloppée dans une longue cape en cuir. La fraîcheur du matin permettait encore de porter ce genre de vêtement mais ça ne durerait pas. Elle s'empressa de le rejoindre, le laissa exprimer sa joie de la voir elle et son daemon, lui fit une ou deux réflexions taquines sur sa barbe de plusieurs jours et aborda enfin la question qui l'intéressait:


-M'annoncerez-vous enfin la proposition dont vous nous avez à peine fait part dans votre lettre?

-Serais-tu impatiente?

-J'avoue que la manière dont la choses m'a été présentée a su réveiller une certaine curiosité. Et il serait bien cruel de votre part de me laisser languir d'avantage.

-En effet, et j'assure totalement ce titre.

Cette réponse la laissa interdite quelques instants. Voilà plusieurs jours qu'elle s'impatientait de savoir et non, il ne lui dirait toujours rien. Il riait même de sa figure déconfite.


-Allons, ne fais pas cette grimace. Je te promets que tu sauras de quoi il en retourne avant ce soir. En attendant, ferais-tu la traversée de la ville avec moi?

-Cela me permettrait-il d'obtenir réponse à ma question plus rapidement?

-Qui sait? Peut-être y serais-je plus enclin?

Elle le fixa d'un regard soupçonneux, sachant pertinemment qu'elle n'obtiendrait plus rien de lui jusqu'à ce qu'il l'ait décidé, puis lui sourit et accepta de l'accompagner. Arrivés au château, ils se séparèrent: les uns avaient affaires avec le roi, les autres partir se promener dans les jardins. Quoi qu'il serait plus sincère de dire qu'ils bavardèrent; en effet, un jeune homme et sa mésange vint les rejoindre. Un peu maladroit, naïf mais sincère. Il s’évertua à les faire rire et ne cessait de les complimenter. Lorsque l'heure du déjeuné fut dépassée, Albin Méloroine, appelons le par son nom, s'inquiéta de savoir si ils avaient préalablement mangé. Apprenant que ce n'était pas le cas, il s'empressa de faire dresser une table dans les jardins et les invita à se servir. La jeune femme sur laquelle il posait des yeux brillants se laissait faire, appréciant d'avoir de la compagnie et s'attendrissant devant tant d'innocence. Ils n'auraient pu se quitter qu'en fin de journée si un billet adressé à "Mlle Arbois" n'avait été remit. Ce billet la pressaient de regagner ses appartements au plus vite et était signer de la main de son protecteur. Elle s'excusa au près d'Albin qui fut navré d'apprendre son départ. S'excusant à nouveau, elle assura avoir passé un bon moment et s'enfuit à l’intérieur.

Arbois l'attendait dans son salon. Il s'était débarrassé des traces de son voyage. En s'approchant, elle sentit une forte mais douce odeur de savon. L'homme qu'elle avait devant elle n'était plus le capitaine qui donnait des ordres mais le riche commerçant vivant à la cour: habillé somptueusement de couleurs vives, la barbe taillée, le visage frais, l'allure puissante. La transformation était saisissante.

-Te voilà. N'ai-je pas meilleur allure ainsi?

-Est-ce pour cette raison que vous m'avez fait venir?

-Ce souverain est d'un ennui terrifiant. Je comptais sur toi pour me faire oublier ce pénible moment.

Il avait pris une moue plaintive et finissait sa phrase en embrassant le cou de son auditrice qui se dégagea. Elle lui ferait un gentil chantage, ce qu'il voudrait s'il lui disait de quoi retournait cette proposition. Il ne broncha pas et revint l'enlacer. Soupirant et jouant le martyr il entreprit de jouer avec ses cheveux en parlant:


-Je repars dans deux jours. J'accompagne Kerros à Solitude. Le roi y donne une grande réception en l'honneur de la paix du royaume. La noblesse y est conviée. Il y aura la "crème " du pays réunie pour ce bal. Un bal qui promet de belles choses, d'autant plus qu'il est masqué. J'ai pensé que t'y emmener te ferait plaisir.

Elle le repoussa à nouveau et le regarda dans les yeux, surprise. Lui, paraissait ennuyé d'être à nouveau distancé d'elle.

-M'emmener sur le continent? A Solitude?

-Oui. Pourquoi pas?

Pour toute réponse, elle ferma sa porte à clef et revint dans ses bras.





Fin.
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