Toute voie douloureuse se complique d'un fardeau...[libre] [TERMINÉ]

L'après-midi venait à peine de commencer, les terres étaient pour le moment tranquille et sans histoire ou du moins, c'était ce que l'on voyait, il était vrai que nulle guerre n'avait encore été déclaré et que les peuples s'occupaient de leur affaire. Khandray, était neutre, il semblait venir de nulle part, ce qui expliquait plutôt bien ses sombres allures et le noir qui l'entoure dans tous les sens du terme. Mais ce gaillard là vivant les lieux secrets de la campagne, eh bien, il était non loin du lac et n'y faisait certainement pas une cure thermale dans les sources chaudes.

En effet, il était là, planant dans un ciel assez sombre de nuages, Nox sur son dos. Dans un ciel bleu, il y aurait une tâche noire tellement bien visible, là, avec ses grandes ailes noires qui le soutenait sans effort. Il tenait quelque chose à la main, on dirait un petit sac, mais pour savoir ce qu'il contenait et le pourquoi il était en sa possession, il fallait remonter quelques minutes en arrière. Ce jeune homme était en train de déambuler dans un petit village, ses ailes repliées contre lui, il avait l'air d'un simple vagabond tout ce qu'il y avait de plus ordinaire ou presque, avec ce petit renard qui trottait à ses côtés.

Il entra dans la première épicerie venu où il s'empressa de remplir ce fameux sac de diverses denrées qui faisaient envie durant le temps ou le teneur de l'établissement était occupé avec le premier client venu et là, le jeune Khandray quitta les lieux sans un mot, enfin remarqué par l'homme qui voulu le poursuivre. Seulement Khandray déploya ses immenses ailes et s'envola jusqu'à disparaître dans le ciel. Ca paraissait bête et simple, mais ce garçon avait l'habitude de ces petits larcins et jamais ils n'échouaient, même s'ils ne se passaient pas forcément toujours de la même façon, certains étaient largement plus audacieux de sa part.

Khandray avait volé un bon moment et attendit d'être arrivé à un endroit où nulle civilisation peuplait les lieux. C'était alors qu'il vit un lac devant lui et autour, pas un chat. Il se posa alors non loin du lac et s'assit sur un rocher. Ses ailes précieuses, il préféra les garder au cas où il devrait s'enfuir en toute hâte, il les replia donc gracieusement contre lui avant de sortir un pain volé de son sac pour commencer à le manger, offrant un bout à son compagnon d'infortune.

Kheal marchait dans la fraicheur de ce début d’après-midi. Dans les bois, la rosée ne c’était pas encore évaporée. Il chantonnait une chansons, une histoire d'amour rocambolesque et niaise. C'est a dire tut ce qu'il adorait. L'air étais pur, le ciel bleu et étonnamment calme.
Il étais partie ce matin, pour le seul plaisir de marcher, et d'oublier ses quelques problèmes. Que pouvait-bien préoccuper le garçon ? Pas grand chose en vérité. Juste quelques problèmes avec sa logeuse, et puis l’oisiveté de sa vie. Il étais un chevalier, bon sang ! Il avait pour devoir de protéger la veuve et l’orphelin, tache dont il s'occupait avec brio, mais aussi de réaliser de grande quête épique.
Mais ça...
C''étais donc a la recherche de l'aventure que le jeune homme étais partie se promener ce matin.
Entre les pins, il aperçut l'eau brillante du lac. Même si on étais en hiver, l'air doux lui donna envie de se baigner. Il sortit de la foret et s’avança sur les berges.
C'est alors qu'il remarqua un jeune homme, assis au loin. Quoique que le terme d' "homme" ne soit pas parfaitement adapter pour décrire l’individu qui lui faisait face. Il étais en effet pourvue d'une grande paire d'aile noir. Quoique ses vêtements, ses cheveux et même le petit animal -son daemon ?- a ses cotés étaient de la même teinte brune. ;
Le Daemon dut jeune chevalier, quand a lui, dormait du sommeil du juste, percher entre les méches bleus du garçon.

L'inconnu ailé semblait casser la croute. Sentant son appétit a l'affut, Kheal approcha, bien décider a lui demander s'il aurait l’amabilité de partager son repas. Il remettrait sa baignade a plus tard. Et qui sait, l’élégant être ailé pourrait nager avec lui ?

- Bonjour amis ! Je vois que tu a manger. Désolée de te le demander si spontanément, mais il y aurait possibilité que je déjeune avec toi ?

Je, car oui je parle à la première personne, ceci fais partie de ma vie après tout, moi, Khandray, même s'il ne s'agissait pas d'une vie formidable, c'était une chose à laquelle on y pouvait pas grand chose après tout, c'était pourquoi je faisais ce que j'avais toujours fait, suivre ma route, mon destin, sans chercher à le dévier, je subissais cette vie car c'était comme ça que ça devait se passer. Donc, je ne vais pas vous faire un résumer sur mon post précédant, vous savez tous ce qui s'était passé, un vaurien ? C'était probablement ce que j'étais mais dans ce monde, aussi hostile soit-il, il fallait bien vivre, d'une vie aussi misérable soit-elle et moi eh bien, je volais mon pain quotidien, vivant du labeur des autres.

Je dévorais à belle dent ce menu fretin, ce n'était rien de plus que des céréales et de la farine, c'était simple et ça avait peu de goût mais ce met avait l'avantage de prendre une certaine place dans l'estomac tout en étant très nourrissant, c'était la nourriture des pauvres comme on disait quoi que ce pain, venant d'une épicerie, était tout de même bien enrichi. Qu'avais-je pris d'autre ? Un morceau de viande, histoire de garder en forme ma force naturel, quelques fruits, ceci étant pour assurer ma bonne santé, oui même quand je devais me dépêcher de voler pour me nourrir, je prenais le soin de ne pas prendre tout et n'importe quoi, j'étais ambitieux de vouloir conserver un équilibre correct. Choisir ma nourriture était encore tout ce que je pouvais commander dans ma vie.

Ce menu fretin, je l'avais mérité ! Je mangea rapidement, même si j'aurais préféré avoir un peu plus de temps pour savourer ce met, j'avais appris à me dépêcher de me nourrir dans la rue, qui sait ce qui pouvait arriver, n'importe quoi et en un éclair ! Cependant, durant ma "dégustation", je baissa un tantinet ma garde. J'avais eu tort, oui j'avais eu tort de me laisser aller ainsi mais il n'y avait rien de plus tentant après de tels efforts, mais du coup, je le regretta rapidement. En effet, un bruit de feuille interpella soudainement mon ouïe et fit tourner aussitôt mon regard vers une silhouette qui venait de sortir doucement des broussailles, un homme. Je ne le vit que brièvement avant une tentative d'échappatoire mais je pu distinguer avec une certaine précision son allure. Des yeux et des cheveux bleus, c'était assez particulier, chacun sa couleur après tout, moi le noir, lui le bleu apparemment.

A ce genre de situation, ce genre de vision me rendait un peu idiot sur les bords. En effet, sans réfléchir, mon premier réflexe fut de m'enfuir, n'importe où, mais courir, fuir, m'envoler quelque part et en un bond désespéré, je me releva sur mes jambes, les ailes déployées, prête à servir.

- Bonjour amis ! Je vois que tu a manger. Désolée de te le demander si spontanément, mais il y aurait possibilité que je déjeune avec toi ?

Voilà ce qu'il me lança d'un ton jovial, je me suis fait repéré comme un débutant ! Enfin, façon de parler, il n'avait pas l'air de savoir que ce que je tenais était le fruit d'un vol. Non je n'avais pas peur, mais je n'étais pas une brute épaisse pour autant, la fuite avait toujours était le moyen que j'utilisais en cas de coup dur, je n'étais qu'un voleur après tout. Mais je gardais un silence à plaire aux morts, pourtant, il n'avait pas l'air méchant mais j'avais assez vécu pour savoir que la règle d'or dans ce monde était de se méfier des apparences. Il me demanda un partage de nourriture ?? Voilà qui était inhabituel ! Serait-il un voleur aussi ? Il n'en avait pas l'allure. Bon, il fallait que je réponde tout de même, j'approuva alors d'un léger hochement de tête mon accord. Nox restait à mes côtés, intrigué, il ne quittait pas l'inconnu du regard.

C'est étrange, le jeune homme avait l'air terriblement tendus. Tandis Kheal approchait, il déployait ses immenses ailes noir. Un frisson de jalousie naissait dans le ventre du gardon vêtue de bleus, qu'il réprima bien vite. La voie des Chevaliers passent par une attitude humble, et même s'il était née dans un monde remplies de créature merveilleuse et qu'il n'était qu'un simple humain, jalousé aurait été parfaitement stupide. De plus, même s'il ne le savait pas, son existence n'avait rien a enviez a celle du jeune homme assis non loin.
Celui-ci acquiesça d’ailleurs d'un faible hochement de tête. Je fais si peur que ça ? se demanda Kheal, en se dirigeant vers lui.
Son naturel jovial prenant le dessus, il avançait avec un air joyeux. Il s'assit prés du garçon, et sortit sa gourde qu'il lui tendit.
-Echange de bon procédé ? lui lâcha t'il en un sourire.

Il retira sa cape et étendit ses jambes, se mettant a l'aise. C'est le moment de faire un brun de causette, non ?

-... Alors, tu viens d'ou ? Je m'appelle Kheal, et voici Jamell, dit-il en désignant le petit taureau qui s'ébrouait maintenant sur son épaule droite. Cet après-midi au bord du lac allait surement être instructive. Et que cela faisait du bien de s’arrêter un peu. Non pas que la balade ait été harassante, mais le jeune étais juste légèrement (humhum) douillet.

Hors RP:

Je lui avais fait comprendre que j'étais d'accord mais...Je n'arrivais pas à me détendre au fur et à mesure qu'il s'approchait de moi. Je le fixais. Nox était déjà plus confiant que moi. C'était assez étrange en soi. Il avait beau faire partie de moi, je le voyais comme un être complètement opposé par rapport à moi. Je me recula de quelques pas quand il arriva et qu'il s'assit. Il était beaucoup trop énergique à mon goût. Il avait l'air affable et semblait être d'une humeur constamment positive. Il sortit une gourde et la tendit vers moi qui, pensait voir autre chose apparaître de la poche, était resté d'avantage distant.

-Echange de bon procédé ?

Je le regardais un moment mais toujours aussi silencieux, je fis non de la tête. Il fallait pourtant que je me rapproche dangereusement de lui si je voulais honorer mon approbation et partager le met que je tenais entre les mains. Qu'est ce qui m'avait pris d'accepter d'ailleurs ? Retirant sa cape, cet énergumène prit ses aises, mais il n'était pas question que je relâche ma vigilance. Nox, quant à lui, s'était assis tranquillement et jouait le rôle d'observateur.

-... Alors, tu viens d'ou ? Je m'appelle Kheal, et voici Jamel.

Première question. Si cet homme désirait la conversation, il sera mal servit. Même un arbre était plus causant que moi. En plus, il me demandait d'où je venais, comme si j'allais risquer de lui dévoiler ce genre d'informations. Autant être clair dès le début, qu'il comprenne qu'il était tombé sur la mauvaise personne pour avoir de la compagnie.

- Mon nom est Khandray. Lui, c'est Nox. Là d'où je viens, ça ne te regarde pas...

... Qu'il n'était pas causant ! Et en plus, il disait les chose "cash" ! Voila ce que pensait le jeune chevalier, étendue sur le sol. Alors comme ça, il ne veut pas me dire d'ou il vient ? De manière totalement stupide, cela stimula la curiosité de Kheal. Le jeune homme brun était décidément bien mystérieux. Kheal se relevas vivement, et attrapa le sac de provisions de l'homme avec le quelle il partageait son repas. Il courut quelques mètres...

- Tu n'es pas drôle ! Aller, parle moi un peu, et je te rend ta nourriture, dit-il avec un large sourire niais. Je n'aime pas déjeuner dans une ambiance si morose !

Il était de la première impolitesse, mais la réflexion n'avait jamais été le fort du garçon. Le sac a bout de bras maintenus au dessus de sa tête, il se demandait en rigolant comment l’être ailé allait réagir.

"Keal, tu es si rustre !" lui gronda gentiment Jamel, mais il ignora cet remarque pleine de bon sens, et continua a agiter le sachet bêtement.

Tout à coup, cet homme se hissa sur ses béquilles et chargea sur moi qui tenta de prendre mon envol, car au final, je m'attendais à une fourberie quelque part. Cela dit, l'homme fut plus rapide cette fois ci, mais au lieu de s'en prendre à moi, il me vola mon sac de provision et s'éloigna rapidement. J'étais...Le voleur volé. Quelle humiliation !

- Tu n'es pas drôle ! Aller, parle moi un peu, et je te rend ta nourriture, dit-il avec un large sourire niais. Je n'aime pas déjeuner dans une ambiance si morose !

Du chantage à présent ? Quel imbécile, il pensait vraiment que je tomberais dans son piège ? Je fronçais les sourcils mais je n'étais pas du genre à piquer une crise. Moi je n'étais pas vraiment de ce sentiment, peut être juste irrité au pire des cas. Je ne me met jamais vraiment dans une colère noire ~~si j'ose dire~~ sauf en cas de bonne raison. Oui, il y avait de ses sentiments forts qui avaient du mal à monter en moi, car je les jugeais inutile. Ce n'était pas la colère qui m'avait libéré de mon mal, j'ignorais ce que c'était d'ailleurs...

Je ne bougeais toujours pas, devrais-je m'enfuir maintenant avant qu'il ne décide à se montrer agressif par manque de réaction de ma part et vouloir tenté une activité d'assassinat sur ma personne ? Le doute planait bien qu'il n'avait pas l'air méchant mais moi, vous savez, j'en avais rien à faire ~~et j'étais trop jeune pour mourir !~~ Sans un mot, je l'observais, sans bouger mais toujours sur le point de prendre mon sombre envol. J'avais faim et j'aurais bien aimé récupéré mon sac mais si jamais je tentais de le faire, sait-on jamais ce que lui était capable de faire. Et je refusais de céder au chantage. Oui, trouvez moi bête si vous voulez, je tenais à ma liberté avant toute autre chose. Bon, tant pis, laissons tomber. Je me détourna de cet homme et déploya mes ailes jusqu'à ce qu'elle soit à l'horizontale. Nox, qui était resté silencieux jusque là, riposta :

- Ca va pas ? Tu n'as pas mangé depuis...

- Tais-toi Nox !

Je n'avais pas envie et je n'étais pas d'humeur à supporter sa bonne morale. C'était généreux de sa part de s'inquiété pour moi mais j'avais connu pire. Je doutais bien qu'il avait faim également mais je ne prenais jamais de risque. Nox jeta un regard par dessus son épaule pour voir l'autre homme toujours à l'écart, le sac en main. Tout à coup, Nox détala comme un lapin vers lui. Je me retourna subitement, qu'est ce qu'il fichait ?? Rapide comme l'éclair, ce qui était une de ses spécialités, il fonça sur l'homme mais arrivait en même temps à la limite de notre séparation. Je gémis de douleur à son éloignement. Je pense qu'il en était conscient mais pourtant, il continuait et passa sur le côté de l'homme en faisant un bond où il se réceptionna à un arbre pour rebondir sur le tronc et prendre l'homme sur le côté, fauchant entre ses crocs le sac qu'il tenait en main. Atterrissant au sol avec la souplesse d'un chat, il revint aussitôt vers moi.

Kheal n'était pas fondamentalement un garçon stupide. Il était juste beaucoup trop spontané, joyeux en toute les circonstances -ou presque-. Et il avait parfois du mal a se rendre compte que tout le monde n'était pas comme lui. Aussi, la réaction du dénommer Khandray lui fit l'effet d'une douche froide. Le daemon, un étrange renard brun lui "sauta" dessus pour récupérer le sachet de nourriture. Kheal eu un mouvement de recul et s'effondra dans l'herbe, lâchant les provisions volées. Le brun le regarda en déployant ses grandes ailes sans un mot.

- Je suis désolé ! Je... je te taquinais juste ! lui cria le jeune chevalier, se sentent profondément débile.
- Je ne voulais pas te voler, ni rien, c'était... une blague !.

"pas très drôle"
"Jamel, tu es méchant !"

-Huuuu, si tu veux, je te rembourse la nourriture ! dit, il en fourrageant dans ses poches a la recherche de pièces d'or.

Pfff... Il vas croire que je l'harcéle maintenant, pensa Kheal, l'ait peiner.

Nox, qui était NOIR, tout comme moi d'ailleurs, sauf ma peau livide de zombie, me ramena ma propriété. Je me pencha vers lui et le récupéra avec un signe de tête pour le remercier. Il répondit de la même manière. Il devait me prendre pour un dégonflé mais je n'étais pas aussi téméraire que lui. La récupération avait néanmoins était facilité par la maladresse de l'autre homme qui était tombé à la renverse. Il y avait des moments où je me demandais si j'avais vraiment des raisons de me méfier de lui. Enfin, j'avais l'impression d'être un peu paranoïaque à être méfiant tout le temps mais c'était plus fort que moi.

- Je suis désolé ! Je... je te taquinais juste ! Je ne voulais pas te voler, ni rien, c'était... une blague !

- C'est loin d'être drôle !

Répliquais-je soudainement sans même savoir où j'avais trouver la voix de lui répondre une chose pareille. Je n'étais pas méchant et je n'avais pas envie de le paraître mais sans le faire exprès je faisais tout le contraire de ce que je voulais être des fois. Nox d'ailleurs, prit la peine de me le faire remarquer :

- Relax, ce n'est pas dramatique.

Je soupira. Il avait raison mais bon quand même. Jamais pas ce genre de plaisanterie. J'étais tellement tendu que mes paroles étaient sorties toutes seules pourtant je voyais bien que ce gars là était sincère. Je l'avais regardé en jetant mes yeux noirs par dessus mes épaules alors qu'il était toujours par terre.

-Huuuu, si tu veux, je te rembourse la nourriture !

Quoi ??? Mes yeux prirent une forme arrondi sous l'effet de la surprise, avais-je bien entendu ? Moi le voleur de ces terres, il me proposa un remboursement ? J'avais comme qui dirait un mal fou à y croire même si la proposition était grandement tentante. Alors là, ces paroles m'ont vraiment fait douter, je sentais dans sa voix toute une sincérité profonde. Il n'était donc pas méchant ? C'était assez insensé de penser ça. Je ne comprenais plus rien, pourquoi agissait-il ainsi ? Pourquoi pas des coups, de poing ou de bâton, peu importe mais de la douleur ? C'était généralement ce que l'on réservait à des personnes comme moi, enfin je crois...

J'en restais quelque peu perturbé, hébété même. C'était bien la première fois de ma vie que quelqu'un agissait ainsi avec moi, mais c'était peut être un piège qui sait ! Oui, ça devait être ça, j'ignorais si il était fourbe à ce point mais devais-je prendre un risque pareil ? Oh oui je sais, je recommence encore ! J'avais presque envie de lui faire confiance mais il n'était pas question de se risquer, si c'était un piège alors j'allais être fichu et je serais repartit pour une période de souffrance jusqu'à une éventuelle échappatoire et encore, si cela venait à me retomber dessus, je me demandais si j'aurais encore la force de vouloir fuir.

D'un autre côté, je n'avais pas tellement envie de lui prendre son argent. Je ne vivais pas d'argent, cette chose qui rendait le monde fou. Autant voler, être hors la loi, que d'être dans la loi et complètement dépendant d'elle et d'un gouvernement hypocrite. Le fait d'être un voleur me garantissait la liberté au moins. Une liberté délicate mais présente quand même. Nox nous regardait à tour de rôle, attendant mon verdict. J'avouais ne pas savoir trop comment agir.

- Laisse tomber, j'en veux pas de ton argent.

- C'est loin d'être drôle !

- [... Je sais... Il m'arrive d’être un peu stupide...[/color]
Dit-il en se relevant de manière fort peu élégante. Il décolla la terre qui s'était coller sur sa grande cape bleus et pourpre, abordant de nouveau un sourire, cependant plus timide cette fois-ci.
Le noir (huhu... *sort*) a l'air bien surpris qu'on lui propose de rembourser sa nourriture, mais il refusa pourtant l'offre.
- Laisse tomber, j'en veux pas de ton argent.[/justify]

... ... La réponse spontanée de Kheal aurait été "je peux te rembourser autrement si tu préfères", suivit d'un haussement de sourcil subjectif. Mais ce n'était décidément pas approprié, étant donné la situation légèrement tendue, aller savoir pourquoi.
- Oh... je suis désolée de m’être comporter ainsi, si je peux faire quoi que ce soit, n'hésite pas...
J’espère qu'il ne va pas me répondre "Oui, que tu me fiche la paix", pensa le jeune chevalier, qui était désormais vraiment intriguer par Khandray. Pourquoi avait-il l'air autant sur ses gardes ? Pourquoi refusait-il de lui dire d'où il venait ? Qu'est-ce que c'était que ce physique assez atypique ?
Il fuyait quelque chose ? Cela sentait la quête a plein nez... En effet, pour accéder au plus haut stade de la chevalerie et ne plus être un simple "apprenti", il fallait qu'il accompagne une grande épopée, épique et altruiste. De quoi être perpétuellement en quête d'aventures.
Il commença a se demander si le garçon qui lui faisait face n'étais pas un "vaurien". Pourquoi aurait-il refusé son argent, alors ? De toute façon, cela ne lui importait pas tant que ça. Il était aux services des Dieux, d’êtres supérieurs et justes, et non d'un quelconque roi.

- Je ne me suis pas présenter dans les formes, dit-il en faisant une petite révérence. Je suis Kheal Ronsor, chevalier au service des neufs divins. Enfin, juste apprenti, en fait, mais passons. Si j'ais en mon pouvoir un quelconque moyens de te venir en aide, pas de problème

- ... Je sais... Il m'arrive d’être un peu stupide...

Un peu beaucoup. On avait pas idée de faire une blague stupide à quelqu'un qui risquait sa liberté tout les jours pour un bout de pain. Même si lui ne le savait pas, moi ça m'avait frustré. Enfin bref, n'y pensons plus. J'avais un côté rancunier uniquement pour les choses graves et ce n'était pas le cas ici. Je le regarda se relever. Je gardais le silence sur sa remarque de tout à l'heure. L'individu semblait désormais bien embarrassé à cause de ma réaction. Il est vrai que j'y étais peut-être allé un peu fort pour une simple farce mais il fallait dire aussi que je ne lui faisais pas confiance. Pourquoi le faire d'ailleurs ?

- Oh... je suis désolée de m’être comporter ainsi, si je peux faire quoi que ce soit, n'hésite pas...

Il s'excusa. Bah, comme dit, ça n'avait plus la moindre importance. Il n'y avait pas mort d'homme, encore heureux d'ailleurs. Une fois de plus, je gardais le silence. C'était une autre façon de me conserver. Nox aussi pour une fois, gardait ses propos pour lui même. L'individu en face de moi me semblait tellement louche et en même je voyais bien qu'il ne s'agissait pas d'un simple vagabond. Il avait quelque chose de noble en lui. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il ajouta :

- Je ne me suis pas présenter dans les formes. Je suis Kheal Ronsor, chevalier au service des neufs divins. Enfin, juste apprenti, en fait, mais passons. Si j'ais en mon pouvoir un quelconque moyens de te venir en aide, pas de problème.

Un chevalier ?! On pouvait dire que j'étais encore bien tomber moi. Je recula d'un pas supplémentaire comme si par cette simple information, les relations allaient changer du tac au tac. "Ravi, je suis Khandray, voleur en fuite, comment ça va l'ami ?" Non, décidément j'étais très mal tombé. Mais j'avais un avantage, il ne savait pas vraiment qui j'étais au final. Finalement, je lui répéta :

- Laisse tomber j'ai dit, je n'ai besoin de l'aide de personne.

C'étais assez désagréable de voir mon aide refusée si brutalement. J'étais un chevalier, maintenant, nom des Dieux ! Je m'étais tiré de la misère, pour pouvoir aider les miséreux... J'avais travailler sans relâche pour secourir les pauvres. Et voila que les pauvres ne voulaient pas êtres secourus ! Triste ironie, a vrais dire.

- Quelle animosités...

Je me rasseyais dans l'herbe fraîche en soupirant.

- Tu ne veux pas me parler, tu ne veux de ma compagnie... On fait quoi donc ?

Je regardais les eaux brillantes du lac, et commençais a me déshabiller. Une fois en chemise de corps et en bat, j’avançais dans les petits flots jusque à la taille. Brrrr, elle étais plus froide que je ne m'y attendais. Je résistais a l'envie de sortir en courant pour éclabousser Khandray. Mauvaise idée... Bon les chances pour qu'il viennent se baigner avec moi étais ridiculement mince. Mais je détestais les situations tendues, au risque de faire n'importe quoi ! Mais, paranoïaque comme étais le jeune homme, il allait surement croire que je voudrais le noyés. Pfff... Je soupirait et plongeais, projetant des éclaboussures blanche dans la lumière tout autour de moi.

Spoiler:

- Quelle animosités...Tu ne veux pas me parler, tu ne veux de ma compagnie... On fait quoi donc ?

Je le regarder se rassoir tandis que je restais les bras croisé à le regarder. J'étais à deux doigts de lui répondre quand il commença à se déshabiller sous ma surprise. Nox s'était couché dans l'herbe et restait à l'écart de cette conversation finalement. Ce gars s'approcha ensuite de l'eau qui devait être bien froide mais continuait. Moi je me contentais de le regarder faire. Alors qu'il pataugeait dans le lac, je lui dis assez fort pour qu'il entende de là où il était pour répondre à sa question :

- Tu voulais partager mon repas non ?

Sur ce, j'arracha l'espèce de sandwitch en deux et m'approcha des habits que Kheal avait laissé sur la berge avant de déposer l'une des moitiés dessus. Je m'éloigna par la suite et Nox se leva pour me suivre.

Je sortais de l'eau en claquant des dents, ma chemise trempée et un sourire encore plus large -si, si, c'est possible- me fendant le visage.
Je laissais le jeune homme noir s'éloigner avant de m'approché de ma pile d'affaires.
Première leçon de civilités avec Khandray : Il n'est aimable qu'as plus de cinq mètres de moi. Je me tourne vers le soleil. Hmmmm, que ça fait du bien. Vivre la vie doucement, avec légèreté, sans contrainte... Qu'elle bonheur !
Je me rhabille sommairement et me penche au dessus du repas, un peu frugale certes, mais je ne vais certainement pas m'en plaindre.
Je récite la prière aux Neufs, et mord a pleine dents dans le pain frais. Je crois de toute mes forces aux Dieux, ces maîtres de l'équilibre et de la vie. Durant ma formation de chevalier, ce "cursus honorum", j'ais passé deux ans dans un monastère... On m'as proposé de devenir religieux. J'ais refusé. Je dois tout de même avoué aimé trop la vie pour la passer enfermée loin de cette brise qui caresse mes cheveux et de ce soleil qui me réchauffe.
Je me sens étrangement calme, comme si mon petit bain m'avait lavé de toute ma douloureuse et abrutie spontanéité. Presque sérieux...
- Merci... Merci pour ce repas... Si un jour e te recroise, je te le rendrais.
Je regarde la silhouette a contre-jour, les ailes, ces cheveux que le ciel pare de reflets bleutés, les oreilles minces. Le daemon. Il a l'air prêt a partir... Je me tait. J'aimerais bien le voir voler.

- Merci... Merci pour ce repas... Si un jour e te recroise, je te le rendrais.

Je jeta un dernier regard à cet homme. Je ne voulais pas qu'il me rende quoi que ce soit. Je n'avais rien à envier, rien à aimer, ma seule force tenait de mon instinct de survie mais au fond, je n'avais pas de raison d'être. Je pensais trouver un chemin où aller et c'était sans doute pour cela que j'étais resté tel que je suis, seulement voilà, j'étais constamment en train de me leurrer et de décevoir les autres...Depuis toujours, j'avais pleuré la souffrance du chagrin, la déception de la trahison et le désespoir de la vie sans jamais parlé de mes larmes à quiconque, et je ne m'étais jamais ouvert à quiconque, ni même à moi-même. Je pensais plutôt, que je cherchais une solution pour changer un futur que je voyais déjà tout tracé, un futur plongé dans les ténèbres. Me reste-t-il encore quelque part un endroit auquel j'appartiens, ou vais-je devoir toujours vivre de cette façon ? Je n'étais plus très sûr désormais de savoir quelle route emprunter mais c'était sans doute pour cela que je n'avais jamais bougé de ma place. Et cet homme là, que je ne connaissais pas, il arrive, me parle, à des désirs d'amitié que moi je ne rattachais à rien, lui devait trouver la raison de son existence dans ce devoir qu'il s'était forgé.

Je refuserais la moindre offre de sa part car jusque là, la chaleur du soleil n'était pas nécessaire à l'existence de la lune, celle qui brillait dans l'ombre de sa lumière bienfaitrice. Dans l'histoire, ce n'était pas moi le bienveillant, je n'étais qu'une ombre, l'ombre de moi même, petit ignorant dont la vie n'avait jamais tourné autrement que par le fruit du hasard bien que je me demandais si tout cela était vraiment un hasard. Le hasard n'appartenait pas à ce monde, tout n'était que fatalité mais parfois, je me demandais si les deux n'étaient pas des synonymes. Nox sauta sur mon épaule, d'un battement d'aile sans effort, mon corps s'éleva par delà la cime des arbres et en m'éloignant de cet homme j'avais l'impression qu'une part de moi-même était resté à ses côtés, peut-être, au final, nous n'étions pas si différent mais lui comme moi, l'un de l'autre, personne, aucun d'entre nous, ne connaissait l'histoire de l'autre sauf pour le peu qu'il m'en avait raconté et c'était peut-être pour cette raison précise qu'une voix en moi, m'aurait que trop bien conseillé de rester. Mes ailes déployées me firent survoler le lac en m'éloignant.

RP terminé, je déplace dans la corbeille.