Les grandes histoires ne finissent jamais.
 
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Une vague de chaleur se répand sur Sakushi et assèche plaines, champs et parfois même cours d'eau... Fuyez vers les ombres et courez vers les rares filets d'eau !
L'heure tourne, Armadon place ses cartes, la roue du Temps se met en route ; ces terres font un bond dans leur destin, et E'drid est toujours là pour les regarder.
E'drid se demande qui de l'oeuf ou du dragon est apparu le premier. E'drid ne le sait pas.
Quand ils s'approchent de Sancyria, les êtres "maléfiques" ou appartenant à des races considérées comme tel sont pris d'étourdissement, de vertiges et d'un effroyable besoin de fuite à l'instant même où ils entrent dans le halo de lumière.
Quand La Puissance se Déchaîne ! Aujourd'hui, nous discuterons avec un petit tas de cendres à propos des risques encourus lorsqu'on attaque un Mage avec un gourdin.
Si vous voulez un bon repas, cherchez un aubergiste. Trempez-le tout de même toute une nuit dans le lait avant, cela évacuera la crasse.
E'drid sait qu'il existe beaucoup de divinités. Des grandes, des petites, des écailleuses. E'drid se demande pourquoi on en parle pas plus.
Moi j'ai un rêve.
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 Crépuscule sur Solitude

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Stanislas Hankou
Fonda | Leader de la Rébellion & Capitaine Pirate... Tout pour plaire

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Stanislas Hankou

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MessageSujet: Crépuscule sur Solitude   Crépuscule sur Solitude EmptyMar 25 Fév - 1:32



Crépuscule sur Solitude
Ou pourquoi faut-il savoir se taire



On n'entendait aucune musique dans la Taverne sans Nom de Solitude. Il y avait d'ailleurs peu de bruit, à l'exception de quelques murmures discrets, des pas de la serveuse qui résonnaient dans la salle et des sons humides que faisaient les clients en buvant leurs verres. Si les habitués n'avaient pas été aussi occupés, la vue de la jeune démone, vêtue d'une cape noire aurait pu les surprendre, voire éveiller leur méfiance. Cette étrange silhouette, qui n'était pas à sa place dans cette salle souterraine si modeste qu'elle n'avait pas de nom, se confondait avec les ombres.

- " Êtes-vous Yoric ? "

Un homme robuste d'âge moyen, au visage marqué par le temps, leva la tête et acquiesça avant de retourner à sa boisson. La jeune femme s'assit près de lui.

- " Je me nomme Haballa, dit-elle, en sortant une bourse d'or et en la plaçant près de sa chope.

- Ici, personne ne se soucie d'autre chose que de ses propres ennuis. Vous pourriez retirer votre cuirasse et danser sur la table à demi-nue que personne ne le remarquerait, rétorqua l'individu en souriant. Alors, qui voulez-vous que je tue ?

- En fait, personne, répondit Haballa. En vérité, je veux seulement que quelqu'un... disparaisse pendant quelque temps. Il ne faut pas lui faire de mal, vous comprenez, et c'est pour ça que j'ai besoin d'un professionnel. On vous a chaudement recommandé.

- A qui avez-vous parlé ? demanda Yoric d'un air maussade, en sirotant son verre.

- Un ami d'un ami d'un ami d'un ami.

- L'un de vos amis ne sait pas de quoi il parle, grogna l'homme. Je ne m'occupe plus de ce genre d'affaire. "

Haballa sortit une deuxième bourse pleine d'or, puis une troisième, et les déposa devant son interlocuteur. Ce dernier la dévisagea un instant, puis ouvrit les bourses et se mit à compter les pièces.

" Qui dois-je faire disparaître ? s'enquit-il ensuite.

- Un instant, fit Haballa en souriant et en secouant la tête. Avant de parler des détails, je veux être sûre que vous êtes un professionnel et que vous ne ferez pas trop de mal à cette personne. Et aussi que vous savez vous montrer discret.

- Vous voulez de la discrétion ? répondit l'homme en cessant de compter. Très bien, je vais vous parler d'un de mes anciens boulots. C'était… par Arkay, j'ai peine à y croire… c'était il y a plus de vingt ans e,t aujourd'hui je suis le seul ayant participé à cette affaire à être encore en vie. Cela remonte à la [url=sakushi-world.forumactif.fr/t83-legendes-perdues]Chasse des Trois Frères[/url], vous vous en rappelez ?

- J'étais encore toute petite.

- Naturellement, sourit Yoric. Bon, tout le monde sait que Lothun avait un frère aîné, Grelyth, qui est mort au pied de Solitude, d'accord ? Il avait aussi un autre frère aîné, Jersen, qui a comme Lothun épousé la hache du bourreau. Mais, en fait, ses frères étaient au nombre de quatre !

- Vraiment ? s'enquit Haballa, les yeux luisant d'intérêt.

- Sans mentir, gloussa-t-il. L'aîné était un débile doublé d'une mauviette appelé Arthago, le premier-né du magicien, lié avec la Reine. Quoi qu'il en soit, il était l'héritier illégitime du trône, ce qui ne réjouissait pas particulièrement sa mère. Mais la reine engendra avec son véritable époux deux autres fils qui semblaient un peu mieux disposés pour cette tâche. C'est là qu'on m'engagea avec mes hommes. Il fallait que le premier prince ait l'air d'avoir été enlevé par le Roi des Tréfonds ou un truc du genre.

- Je l'ignorais complètement ! murmura la jeune femme.

- Bien entendu, c'était bien cela le but, dit Yoric en secouant la tête. Il fallait faire dans la discrétion, comme vous avez dit. On a fourré le gamin dans un sac avant de le larguer au plus profond d'une vieille ruine et le tour était joué. Pas de fioritures. Quelques gars, un sac et une massue.

- C'est ce qui m'intéresse, dit Haballa. Du savoir-faire. Mon... ami qui doit disparaître est également assez faible, un peu comme ce... prince. A quoi sert la massue ?

- C'est un outil. Il y avait tant de choses tellement mieux dans le passé qui n'existent plus, juste parce que les gens préfèrent ce qui est facile à ce qui marche bien. Laissez-moi vous expliquer. Le corps humain comporte soixante et un points douloureux. Les Elfes et les Nekos, qui sont très sensibles, en ont au moins trois quarts de plus. Les Démons et les Anges en ont respectivement cinquante-deux et soixante-sept, expliqua Yoric en indiquant chaque point sur le corps de la jeune femme. Six sur le front, deux sur l'arcade sourcilière, deux sur le nez, sept sur la gorge, dix sur la poitrine, neuf sur l'abdomen, trois sur chaque bras, douze sur le visage, quatre sur votre jambe de prédilection, cinq sur l'autre.

- Cela en fait soixante-trois, répliqua Haballa.

- Non, grogna Yoric.

- Si, insista la jeune femme, indignée qu'on mette en doute ses talents de mathématicienne. Six plus deux, plus deux, plus sept, plus dix, plus neuf, plus trois pour un bras, plus trois pour l'autre, plus douze, plus quatre, plus cinq. Soixante trois.

- J'ai dû en oublier, dit Yoric en haussant les épaules. Ce qui compte, c'est que pour maîtriser un bâton ou une massue, il faut connaître les points sensibles. Bien fait, un petit coup peut tuer ou rendre une victime inconsciente sans lui faire la moindre égratignure.

- Fascinant, dit Haballa en souriant. Et personne n'a jamais retrouvé Arthago ?

- Qui l'aurait pu ? Les parents du petit, le magicien et la reine sont aujourd'hui morts. Les autres enfants, les Trois Frères comme les deux héritiers ne connurent jamais son existence. Comme tout le monde croit, d'ailleurs. Et tous mes partenaires sont morts.

- De cause naturelle ?

- Il n'arrive jamais rien de naturel dans la baie, vous le savez bien. L'un d'eux a été victime d'un vampire, un autre est mort de cette maladie des Occidents et le troisième a été battu à mort par un cambrioleur. Il faut rester discret comme moi pour survivre. Yoric termina de compter ses pièces. Vous devez vraiment vouloir que ce type disparaisse. Qui est-ce ?

- Il serait préférable de vous le montrer ", dit Haballa en se levant.

Sans regarder en arrière, elle quitta la Taverne sans Nom.

Yoric termina sa bière et la suivit. La nuit était douce et un vent léger faisait frémir l'océan et tourbillonner les feuilles. Haballa sortit de l'allée et lui fit signe. Tandis qu'il s'approchait de la jeune femme, la brise souleva la cape de cette dernière, révélant l'armure qu'elle portait et le blason du roi de Solitude.

Yoric recula pour fuir, mais elle était trop rapide. En un éclair, il se retrouva sur le dos dans l'allée, les genoux de la jeune femme appuyés fermement sur sa gorge.

" Cela fait des années que le roi vous cherche, vous et vos comparses, Yoric. Depuis qu'il est monté sur le trône, en fait. Il ne m'a pas précisé ce que je devais faire de vous quand je vous trouverai, mais vous m'avez donné une petite idée. "

Haballa tira une petite matraque de sa ceinture.

Quelques minutes plus tard, un ivrogne sortant du bar entendit une plainte étouffée accompagnée d'un doux murmure provenant des ténèbres de l'allée :
" Essayons de mieux compter, cette fois-ci. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf... "

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